18 juin 1815 "Waterloo morne plaine" écrivit Victor Hugo. En ce jour de fin du printemps, Napoléon faisait sa dernière tentative, poussait son chant du cygne, essayait désespérément de sauver son empire qu'il avait reconquis 100 jours plus tôt. L'Europe entière s'était liguée contre lui. Ces souverains qu'il avait humiliés quelques années plus tôt s'étaient coalisés pour abattre l'ogre corse, l'héritier de cette Révolution qui avait mis en péril la monarchie dans tous les états. Ils avaient décidé de vaincre les restes de la Grande Armée. Dans cette plaine, les deux armées se font face. Toutes deux attendent des renforts. Wellington commande les troupes alliées. Napoléon lui-même dirige ses soldats. 170 000 hommes composent l'armée française. Ils sont convenablement armés, convenablement montés. Mais le haut commandement n'est plus ce qu'il a été. Ney, le brave des braves n'est plus que l'ombre de lui-même. Les autres maréchaux, conservés dans leur poste dans leurs fonctions par Louis XVIII ont refusé de se lancer dans cette nouvelle aventure et sont restés fidèles au roi. Napoléon ne peut compter que sur la vitesse de l'exécution de son plan, que sur son génie militaire et sur sa bonne étoile. Et son plan, c'est d'empêcher l'armée alliée de se regrouper. Blücher n'a pas encore rejoint Wellington. C'est dons le moment d'attaquer, d'autant plus que les renforts commandés par Grouchy sont annoncés. Les armées se voient à peine tant le brouillard est dense. L'attaque, initialement prévue pour le petit jour, n'a lieu qu'à 11 heures 30. Et le combat commence par une canonnade nourrie. Le combat est d'abord équilibré, puis semble tourner à l'avantage des Français... On attendait Grouchy, ce fut Blücher, et avec lui, la défaite... On connaît la suite, la garde regroupée en carré autour du général Cambronne, bien décidée à se laisser massacrer sur place, à se défendre jusqu'à la mort... Et l'échange verbal célèbre: - Rendez-vous! ordonna Wellington. - M....!!! répondit Cambronne, ce qu'un historien inspiré traduisit par : "La Garde meurt mais ne se rend pas!" Et finalement la reddition, la défaite totale... Et le brouillard ne s'était toujours pas levé. Ce qui rendait inutilisable le télégraphe optique inventé quelques années plus tôt par Chappe. Ce brouillard devait durer trois jours... Bien sûr, des messagers furent envoyés pour annoncer au monde le succès des alliés. Un employé de la famille Rothschild de Londres, une famille de la moyenne bourgeoisie envoya à ses maîtres un pigeon voyageur. Celui-ci arriva en Angleterre bien avant que la nouvelle de la défaite de Napoléon fût connue. Intelligent, rapide et avisé, Rothschild donna en bourse des ordres d'achat. Lorsque la nouvelle serait connue elle ferait monter prodigieusement le cours des actions qu'il venait ainsi d'acheter... Et c'est ce qui arriva! La fortune de Rothschild fit plus que doubler ... grâce à un pigeon voyageur! De ce jour, et durant tout le dix-neuvième siècle, les financiers utilisèrent les services de pigeons voyageurs. Les agences de presse firent de même. Des pigeons voyageurs furent même utilisés pour transmettre les résultats des tirages de la loterie. Pour l'anecdote, Churchill choisit l'anniversaire de Waterloo pour autoriser De Gaulle à lancer son appel à la résistance. Le Général ne lui pardonna jamais cette humiliation. |
lundi 28 juin 2010
LE PIGEON DE WATERLOO
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napoléon est le personnage principale de mo, expo et ca m'a beaucoup aider merci c'est très bien expliquer
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